L’AICB(1) et le FILMM(2) rappellent que la protection des spots encastrés est obligatoire dans le cadre de travaux d’isolation des combles perdus, et ce, quel que soit l’isolant mis en oeuvre.
Hausse inquiétante des manquements liés au traitement des éclairages encastrés
En effet, après constatation de la baisse significative des ventes de capots de protection des spots encastrés depuis plusieurs mois, le FILMM et l’AICB ont lancé une enquête préliminaire sur les raisons de cette diminution soudaine.
L’enquête a révélé que les capots de protection des spots encastrés sont de moins en moins mis en oeuvre par les professionnels lors de l’isolation des combles perdus, pour les principales raisons suivantes :
- l’utilisation d’éclairages LEDs jugés à tort exempts de cette protection ;
- l’argumentaire de certains fabricants indiquant que leurs éclairages ne nécessitent pas de protection car sont eux-mêmes conforment à la règlementation, alors qu’ils ne sont à priori pas soumis au même protocole établi en annexe du DTU 45.11 pour respecter les caractéristiques énoncées.
Mise en garde contre les déclarations de certains fabricants d’éclairage
«Certains fabricants d’éclairages encastrés affirment dans leurs fiches techniques que leurs produits sont conformes au DTU 45.11 et ne nécessitent donc pas de capot de protection. Ces déclarations, en contradiction avec les consignes de sécurité du DTU 45.11 nous semblent particulièrement dangereuses pour deux raisons. Tout d’abord, parce qu’elles entretiennent la confusion chez les applicateurs d’isolants qui ne sont ni formés, ni aptes à reconnaître systématiquement un modèle précis de spot encastré. Ensuite, parce qu’habituer les applicateurs à ne pas mettre de protections sur certains chantiers, c’est immanquablement les entraîner à se soustraire par erreur ou à dessein, à l’obligation d’en poser sur d’autres qui en nécessitent impérativement, notamment sur les chantiers de rénovation où les éclairages encastrés sont encore pour beaucoup des spots halogènes, qui présentent un risque d’incendie plus élevé». Olivier Joreau (Président de l’AICB) et Élisabeth Bardet (Présidente du FILMM)
Dans ce contexte, l’AICB et le FILMM rappellent aux professionnels de l’isolation que les normes DTU 45.10 et 45.11 énoncent clairement la mise en place obligatoire d’une protection conforme sur les dispositifs d’éclairages encastrés lors de l’isolation des combles perdus.
Le non-respect de ces normes expose à des risques graves, y compris celui d’incendie. Les éclairages encastrés, lorsqu’ils sont installés sans respecter les exigences de sécurité, peuvent générer de la chaleur excessive et mettre en danger la structure des combles isolés et compromettre la sécurité des occupants de la structure.
Pour les chantiers bénéficiant du financement des CEE, le non-respect de ces normes peut même provoquer l’invalidation du dossier auprès du Pôle national des certificats d’économies d’énergie (PNCEE).
Rappel de la règlementation : la protection de spots encastrés est obligatoire
Pour garantir la sécurité des occupants et éviter tout risque de sinistre, l’AICB et le FILMM encouragent les professionnels de la filière à respecter de manière stricte les normes DTU 45.10 et 45.11 lors de travaux d’isolation des combles perdus.
Pour protéger les personnes et les biens, la conduite à tenir est donc simple : tout dispositif d’éclairage encastré en combles perdus doit être protégé par un capot conforme et avant la mise en œuvre de l’isolant (quel qu’il soit).
(1) AICB : Association des Industriels de la Construction Biosourcée
(2) FILMM : Syndicat national des Fabricants d’Isolants en Laines Minérales Manufacturées