Avec l’augmentation des vagues de chaleur ces dernières années, il est crucial de comprendre les enjeux du confort thermique pour profiter de bâtiments confortables en toute saison. Que ce soit dans la construction RE2020 ou dans la rénovation, les bâtiments dont le confort thermique est optimisé consomment moins d’énergie en hiver et en été, et sont bien plus confortables. Alors quels sont les six paramètres clés qui définissent le confort thermique ?
1. La température ambiante :
La température ambiante est probablement le paramètre le plus connu du confort thermique. Elle fait référence à la mesure de la chaleur de l’air ambiant. Pour garantir le confort, la température ambiante doit être adaptée aux besoins des occupants du bâtiment.
Si la température ambiante a un rôle clé dans la notion de confort thermique, la température ressentie est également primordiale. Celle-ci correspond à la moyenne des températures intérieures des parois (plafond, murs, plancher) et de la température de l’air.
La température ressentie doit être entre 19°C et 24°C pour garantir un bon confort thermique.
2. L’humidité :
L’humidité joue également un rôle essentiel dans le confort thermique. En effet, un taux d’humidité élevé peut provoquer une sensation d’inconfort et le développement d’agents pathogènes. À l’inverse, un taux d’humidité trop bas peut assécher les voies respiratoires et la peau. Il est donc recommandé de maintenir un taux d’humidité relative compris entre 40 et 60 % pour un confort optimal.
3. Les mouvements d’air :
Les mouvements d’air sont un paramètre souvent négligé, mais ils peuvent avoir un impact significatif sur le confort thermique. Des mouvements d’air excessifs peuvent provoquer des courants d’air inconfortables, tandis que des mouvements d’air insuffisants peuvent donner une sensation d’étouffement. C’est pourquoi il est important d’ajuster la circulation de l’air pour éviter ces problèmes.
4. La qualité de l’air :
La qualité de l’air intérieur est essentielle pour le confort et la santé des occupants. Des niveaux élevés de polluants tels que les composés organiques volatils (COV) ou les particules fines peuvent entraîner des problèmes respiratoires et des maux de tête. Il est donc nécessaire d’avoir une ventilation adéquate et de contrôler des sources de pollution pour maintenir une bonne qualité de l’air intérieur.
5. La rayonnement thermique :
Cette notion fait référence à l’échange de chaleur entre les surfaces, notamment entre les corps humains et les objets environnants. Les températures des surfaces environnantes peuvent influencer notre perception de la chaleur ou du froid (c’est ce qu’on appelle la température ressentie). De ce fait, des facteurs tels que l’isolation thermique des parois, les fenêtres ou les matériaux utilisés peuvent avoir un impact non négligeable sur la radiation thermique.
6. Le confort physiologique :
Enfin, un critère subjectif entre également en compte dans la notion de confort d’été : il s’agit des facteurs physiologiques des usagers du bâtiment. Par leur métabolisme, leur âge, leur tenue vestimentaire, leur activité physique par exemple, les habitants n’auront pas la même notion de confort thermique dans un même bâtiment. Si ce critère reste variable d’un individu à l’autre, il reste à prendre en considération.
Pour les professionnels du bâtiment, considérer les six paramètres du confort thermique est essentiel pour créer un environnement agréable en toute saison. La température, l’humidité, la ventilation, la qualité de l’air, le rayonnement thermique et le confort physiologique sont des facteurs interdépendants qui doivent être pris en compte pour optimiser le confort des occupants en hiver comme en été. Si ceux-ci sont pris en compte dans la construction RE2020, ils restent parfois difficiles à ajuster dans la rénovation.
Ces paramètres peuvent varier en fonction du contexte et des préférences individuelles. Il est donc important de choisir des solutions adaptées à chaque projet.
