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Comment la RE2020 mesure l’impact environnemental des bâtiments neufs ?

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Le secteur du bâtiment est responsable de 25% des émissions de gaz à effet de serre en France. Dans ce contexte, la RE2020 renforce ses exigences autour de 3 objectifs majeurs : garantir le confort d’été, optimiser les performances énergétiques des bâtiments neuf et diminuer leur impact carbone pendant toute leur durée de vie (50 ans). Alors, comment la RE2020 mesure l’impact environnemental des bâtiments ?

Contexte et enjeux

La RE2020 vise à diminuer l’impact sur le changement climatique des bâtiments neufs en prenant en compte l’ensemble de leurs cycles de vie. Ainsi, l’intégralité des impacts sur le changement climatique nécessaires au bâtiment sont pris en compte et évalués dans la RE2020, depuis la phase de construction à la fin de vie du bâtiment en passant par la phase d’exploitation.

Ceci permet d’une part d’inciter à des modes constructifs qui émettent peu de gaz à effet de serre ou qui permettent d’en stocker, tels le recours aux matériaux biosourcés. D’autre part, elle encourage la consommation de sources d’énergie décarbonées. Ainsi pour la 1ère fois, la règlementation fixe un seuil maximal d’impact sur le changement climatique pour les consommations d’énergie et pour la construction (composants du bâtiment et chantier de construction).

Comment l’impact environnemental est-il pris en compte ?

La performance environnementale introduit le calcul des impacts environnementaux du bâtiment sur l’ensemble de son cycle de vie. Cette évaluation se base sur le principe de l’analyse du cycle de vie (ACV). L’ACV permet d’objectiver les impacts du bâtiment à travers une série d’indicateurs environnementaux calculés sur toutes les étapes de son cycle de vie.

Les 5 étapes du cycle de vie du bâtiment

La RE2020 distingue ainsi 5 étapes :

Étape 1 – Phase de production : acquisition des matières premières et transformation en produit manufacturé (+transport).
Étape 2 – Phase de construction : processus du construction et d’installation des matériaux et produits finis, chantier de construction (+transport).
Étape 3 – Phase d’exploitation : utilisation, maintenance, réparation, remplacement des matériaux et produits finis, consommation d’énergie et d’eau pendant l’utilisation du bâtiment.
Étape 4 – Fin de vie : traitement et élimination des matériaux et produits finis (+transport).
Étape 5 – Bénéfices et charges au-delà du cycle de vie : potentiel de réutilisation, récupération et recyclage.

Principe de l’ACV ©CEREMA

Les 5 catégories de contribution aux impacts environnementaux

Pour chacune des phases du cycle de vie, la méthode prend en compte la contribution aux impacts environnementaux des cinq catégories qui composent le bâtiment :

  1. Contribution relative aux « composants » : impact environnemental pour produire, transporter, mettre en oeuvre, utiliser et démolir les produits de construction du bâtiment et ses équipements (chauffage, climatisation, ventilation etc.). Ce contributeur couvre les étapes 1 à 5 du cycle de vie du bâtiment.
  2. Contribution relative à l' »énergie » : impact environnemental des consommations d’énergie importées et consommées par le bâtiment pendant son fonctionnement. Ce contributeur correspond à l’énergie consommée lors de l’étape 3 du cycle de vie du bâtiment.
  3. Contribution relative à l' »eau » : couvre tous les usages de l’eau à l’échelle du bâtiment et la gestion des eaux pluviales captées par le bâtiment ainsi que leur assainissement. Ce contributeur intervient pour la phase d’exploitation (étape 3 du cycle de vie). Ces données doivent être renseignées, bien qu’elles n’ont pas d’incidence sur les indicateurs règlementaires.
  4. Contribution relative au « chantier » : impact environnemental des consommations d’énergie du chantier de construction (étape 2 du cycle de vie), les consommations et rejets d’eau du chantier, l’évacuation et le traitement des déchets du terrassement et les composants utilisés pour réaliser des ouvrages provisoires nécessaires au chantier.
  5. Contribution relative à la « parcelle » : couvre l’ensemble des composants nécessaires aux ouvrages présents sur la parcelle hors bâtiment, réseaux, systèmes de production d’énergie et parkings. Ces éléments doivent être renseignés, mais n’ont pas d’incidence sur les indicateurs règlementaires. Comme pour la contribution relative aux composants, les étapes 1 à 5 du cycle de vie du bâtiment sont couvertes.
©CEREMA

Le calcul des contributions

Le calcul de toutes les contributions aux impacts environnementaux est réalisé pour chaque phase du cycle de vie et il suit un principe identique : associer une donnée de projet (quantité de produit, quantité d’énergie issue du calcul énergétique, donnée de chantier…) à une donnée environnementale pertinente qui fournit les impacts unitaires liées à cette donnée de projet. On parle d’unité fonctionnelle.

©CEREMA

Selon la contribution calculée, la quantité peut correspondre par exemple à des quantités de composants (unités, m2, ml…), d’énergie (kWh d’énergie consommée) ou encore d’eau (m3).
Les données environnementales nécessaires à l’évaluation environnementale dans le cadre de la RE2020 sont rassemblées dans la base de données INIES (http://www.inies.fr) et sont consultables gratuitement.
Le facteur d’adaptation peut consister par exemple en un facteur de renouvellement lié à la durée de vie, de pondération dynamique, d’adaptation de la quantité à l’unité fonctionnelle utilisée dans la donnée environnementale unitaire.

L’évaluation des impacts sur le changement climatique soumise à exigences règlementaires

L’évaluation de la performance environnementale est large et l’impact de chaque contribution doit être calculé. En revanche, ils n’ont pas tous d’incidence sur les indicateurs règlementaires. En effet, seuls les contributions relatives aux « composants », au « chantier », et à l »énergie » sont ciblées par les indicateurs règlementaires.

Chaque produit de construction, chaque équipement et chaque service est caractérisé par sa donnée environnementale (composée de 27 critères environnementaux). La RE2020 ne règlemente qu’un seul des impacts environnementaux évalués par l’ACV : l’impact sur le changement climatique. Afin d’être homogène avec les indicateurs de la performance énergétique, celui-ci est ramené à la surface règlementaire et est nommé ICbâtiment pour représenter l’ensemble des impacts sur le changement climatique de l’opération.

©CEREMA

L’indice ICbâtiment

Les contributeurs « composants » et « énergie » ont les plus lourds impacts et représentent souvent à eux deux environ 90% des impacts totaux d’une opération. Dans le but d’activer des leviers d’action et de travailler simultanément sur ces contributions, la RE2020 réglemente spécifiquement l’indice ICénergie et l’indicateur ICconstruction qui correspond à la somme des contributions « composants » et « chantier ».

Ces deux indicateurs permettent de représenter l’impact sur le changement climatique d’un bâtiment neuf.

Son unité est le kg éq CO2/m2.

L’indice ICconstruction

L’indice ICconstruction représente l’impact des contributions « composants » et « chantier » : c’est donc l’impact sur le changement climatique des produits de construction et équipements et de leur mise en oeuvre.

Son unité est le kg éq CO2 /m2 de SHAB ou SU.

L’indice ICénergie

L’indice ICénergie représente l’impact du contributeur « énergie » : c’est donc l’impact sur le changement climatique des consommations d’énergie pendant la vie du bâtiment. Cet indicateur répond à un double objectif : réduire la consommations d’énergie du bâtiment et la décarboner au maximum. Il est également pris en compte dans la mesure de la performance énergétique d’un bâtiment neuf dans la RE2020.

Son unité est le kg éq CO2 /m2 de SHAB ou SU.

Pour tout savoir sur l’indice ICénergie de la RE2020 >

Deux approches de calcul possibles

Le calcul des impacts environnementaux de chaque contributeur peut être réalisé par un calcul détaillé ou par un calcul simplifié : 

Approche simplifiée :  pour faciliter l’évaluation des impacts environnementaux du bâtiment 
– afin de pallier le manque de données, certains lots ou sous-lots de la contribution relative aux « Composants » peuvent être complétés grâce à des valeurs forfaitaires mises à disposition par le ministère en charge de la construction ; 
– il en est de même pour le lot0 de la contribution relative à la « Parcelle » ; 
– des formules de calcul simplifiées sont proposées pour le calcul des impacts des contributions relatives au « Chantier » et à l’« Eau ». 
Approche détaillée :  pour permettre aux maîtres d’ouvrage exemplaires de valoriser leurs efforts Calcul de manière détaillée de l’ensemble des lots et utilisation de données réelles du projet. 
©CEREMA

Exemple de calcul d’impact environnemental fictif pour une poutre en bois :

©CEREMA

L’exemple permet de visualiser l’impact sur la pondération sur la prise en compte de la fin de vie. Une des caractéristiques du bois, ou des matériaux biosourcés, est de capter du CO2 pendant sa croissance.
Le bilan carbone au début du cycle de vie est donc très favorable (émissions négatives dans l’exemple).
Ce CO2 capté est stocké dans le bâtiment pendant sa durée de vie puis est relargué en grande partie dans l’environnement en fin de vie du produit d’après les hypothèses des données environnementales.
Au global, l’impact sur le changement climatique de la poutre en bois apparaît bénéfique après prise en compte de la temporalité des émissions.
Ainsi, pour les composants dont l’émission principale a lieu en début de vie, l’approche dynamique donne un résultat très proche de l’approche statique.

La performance environnementale est l’évolution réglementaire majeure de la RE2020 qui introduit le calcul des impacts environnementaux du bâtiment sur l’ensemble de son cycle de vie. Cette évaluation se base sur l’analyse du cycle de vie (ACV) qui permet d’objectiver les impacts du bâtiment à travers une série d’indicateurs environnementaux. L’ACV intègre les étapes depuis l’extraction des matières nécessaire à la production des produits de construction et des équipements, jusqu’à la destruction en fin de vie du bâtiment et le traitement des déchets qui en découle.

Source : Guide RE2020 du CEREMA et du Ministère de la Transition Écologique (Version Mars 2022)

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